Kuessipan
Synopsis
Mikuan et Shaniss sont amies depuis l’enfance. Elles s’étaient promises de ne jamais se quitter. La vie se chargera de les séparer. Elles se retrouveront, mais différemment. C’est le deuxième film de Myriam Verreault, une immersion dans la communauté Innue des alentours de Sept-Iles, au Québec, et une expérience extraordinaire pour elle, comme elle le sera pour les spectateurs et les spectatrices. Une découverte.
L’adolescence est souvent une période difficile, encore plus lorsque vous vivez dans une «réserve» – terme qui montre bien le racisme qui prévaut encore aux Amériques vis-à-vis des autochtones. Mais l’adolescence peut aussi être synonyme d’ouverture et de découverte. Mikuan (splendide Sharon Fontaine-Ishpatao) et Shaniss (tout aussi convaincante Yamie Grégoire) illustrent bien cette dualité. La première vit dans une famille chaleureuse, intelligente et sensible, elle rêve pourtant d’ailleurs. La seconde se retrouve déjà mère et mariée, vit une relation toxique avec son compagnon, cependant elle reste fidèle à sa communauté et ne comprend pas la «trahison» de son amie. La soif d’apprendre mènera Mikuan au lycée de la ville, son talent dans l’écriture lui fera aussi pousser la porte d’un atelier de théâtre où elle se trouvera seule parmi des «blancs». Tout cela, Shaniss n’arrive pas à le comprendre – encore moins lorsque Mikuan amènera Francis, son amoureux de la ville, dans la communauté. Les disputes entre les deux amies seront alors nombreuses.
Kuessipan est une adaption du roman éponyme de Naomi Fontaine, originaire de cette même communauté, qui a aussi participé à l’écriture du scénario. Myriam Verreault a pris le temps de s’imprégner de la vie des Innus – l’écriture a débuté en 2014, alors que le film fut tourné en 2019. A l’exception de Francis (Etienne Galloy), tous les personnages sont incarnés par des comédiens amateurs dont les jeux sont bruts, forts, emportent notre adhésion, nous accueillant dans leur intimité. La grande liberté d’expression laissée aux deux actrices principales donne à l’ensemble un accent de vérité rare. Mikuan et Shaniss deviennent nos amies et on en est triste de les quitter au générique de fin. C’est un peu ça la magie du cinéma.
Commentaires
Un récit d’émancipation réaliste et poétique. Ce portrait de deux adolescente Innus est tout simplement un trésor de beauté et d’intelligence !
Details
Casting
Informations séances
Réservez vos places
Mikuan et Shaniss sont amies depuis l’enfance. Elles s’étaient promises de ne jamais se quitter. La vie se chargera de les séparer. Elles se retrouveront, mais différemment. C’est le deuxième film de Myriam Verreault, une immersion dans la communauté Innue des alentours de Sept-Iles, au Québec, et une expérience extraordinaire pour elle, comme elle le sera pour les spectateurs et les spectatrices. Une découverte.
L’adolescence est souvent une période difficile, encore plus lorsque vous vivez dans une «réserve» – terme qui montre bien le racisme qui prévaut encore aux Amériques vis-à-vis des autochtones. Mais l’adolescence peut aussi être synonyme d’ouverture et de découverte. Mikuan (splendide Sharon Fontaine-Ishpatao) et Shaniss (tout aussi convaincante Yamie Grégoire) illustrent bien cette dualité. La première vit dans une famille chaleureuse, intelligente et sensible, elle rêve pourtant d’ailleurs. La seconde se retrouve déjà mère et mariée, vit une relation toxique avec son compagnon, cependant elle reste fidèle à sa communauté et ne comprend pas la «trahison» de son amie. La soif d’apprendre mènera Mikuan au lycée de la ville, son talent dans l’écriture lui fera aussi pousser la porte d’un atelier de théâtre où elle se trouvera seule parmi des «blancs». Tout cela, Shaniss n’arrive pas à le comprendre – encore moins lorsque Mikuan amènera Francis, son amoureux de la ville, dans la communauté. Les disputes entre les deux amies seront alors nombreuses.
Kuessipan est une adaption du roman éponyme de Naomi Fontaine, originaire de cette même communauté, qui a aussi participé à l’écriture du scénario. Myriam Verreault a pris le temps de s’imprégner de la vie des Innus – l’écriture a débuté en 2014, alors que le film fut tourné en 2019. A l’exception de Francis (Etienne Galloy), tous les personnages sont incarnés par des comédiens amateurs dont les jeux sont bruts, forts, emportent notre adhésion, nous accueillant dans leur intimité. La grande liberté d’expression laissée aux deux actrices principales donne à l’ensemble un accent de vérité rare. Mikuan et Shaniss deviennent nos amies et on en est triste de les quitter au générique de fin. C’est un peu ça la magie du cinéma.